L'Afrique du Sud
Eldorado pour grimpeurs
Tout au sud du continent noir, les massifs de grès recèlent des trésors de lignes inexplorées. «Le rêve absolu» pour Caroline Ciavaldini et son mari James Pearson, de retour d’un «climb trip» d’anthologie. Même son de cloche chez la bloqueuse du Club Alpin Suisse Petra Klingler (voir encadré).
«Tu crois que tu choisis ta ligne, mais c’est en réalité elle qui te choisit!» philosophe la grimpeuse Caroline Ciavaldini, de sa voix joyeuse et un peu enfantine. De retour d’un second «climb trip» d’un mois en Afrique du Sud avec son mari, le grimpeur James Pearson, l’ex-compétitrice française de 31 ans en est plus convaincue que jamais: là-bas se trouve un authentique «eldorado de la grimpe».
Du grès rouge à perte de vue
«Dans la région du Cederberg, les barres rocheuses s’étendent à perte de vue. Ce fascinant univers de grès rouge a été très peu exploré. Tu peux y faire une nouvelle voie chaque jour pour le restant de ta vie, alors qu’en Europe chaque rocher intéressant a déjà été exploité. Le rêve absolu!» commente James. Volontiers solitaires, le Britannique de 30 ans et sa Belle ont boudé les spots surfréquentés de Rockland pour dénicher leurs propres lignes. «A l’aventure, into the wild», précisent-ils en riant. Armé d’une jeep, de 15 000 francs de soutien financier de North Face et d’une dose massive d’abnégation, le couple a d’abord passé deux semaines à sillonner la zone sur des pistes défoncées, à pied sur des sentiers inexistants, mais aussi à explorer les airs par le truchement de leur drone. «Durant toute cette période, nous n’avons pas enfilé nos chaussons!» assène Caroline. Leur objectif-obsession: déflorer des lignes difficiles «en trad» (associant l’escalade libre et l’usage exclusif de protections amovibles). «Nous devons notre plus belle trouvaille au drone: une grande barre de 400 m de large et 50 m de haut avec de grands dévers, des dalles et une infinité de lignes», s’enthousiasme Caroline. (...)
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