Hamilton

l’horloger d’Hollywood

Auteur
Yannick Nardin
Copyright
Warner Bros Entertainment
Parution
Printemps 2022
Hamilton

Née aux USA, Hamilton crève l’écran depuis près d’un siècle, avec plus de 500 apparitions sur la pellicule. D’Elvis à Kubrick, ses montres donnent la réplique aux poignets des plus grands.

Les premières traces connues de la love story entre Hamilton et le septième art remontent à 1932 avec Shanghai Express et la magnétique Dietrich. Depuis, les affinités entre le cinéma et la marque semblent couler de source. Pourquoi un tel engouement ? Pour une question de proximité d’abord : la marque a été fondée en 1892 aux USA, en Pennsylvanie — près des yeux, près du cœur ! Pour l’histoire, aussi : en 1951, The Frogmen faisait appel aux montres militaires créées par Hamilton pour répondre aux exigences de la Seconde Guerre mondiale. Pour ses capacités d’innovation esthétique et technologique, enfin. Ainsi, Elvis Presley s’affichait en 1961 dans Blue Hawaii avec sa propre Hamilton Ventura, première montre électrique au monde, à la forme bluffante de bouclier. Lancée en 1970, la Pulsar, elle aussi une première — numérique cette fois —, a tour à tour séduit Jack Nicholson, Joe Frazier, Elton John, Keith Richards et même James Bond dans Vivre et Laisser mourir (1973) — avant son fidèle mariage à Omega.

Depuis, Hamilton est passée dans le giron du Swatch Group (en 1974) et devenue helvète. Pour autant, la marque ne délaisse pas ses amours hollywoodiennes et continue de tenir le haut de l’affiche. « Les gens de l’industrie cinématographique savent qu’ils peuvent nous solliciter facilement — qu’il s’agisse d’accessoiriser un film historique ou de créer une montre spéciale » explique Vivian Stauffer, président directeur général de la marque. Hamilton cultive d’ailleurs ce lien grâce aux Behind the camera Awards, récompensant ceux qui sont derrière la caméra et « ont un vrai impact ».

Sur-mesure pour grandes pointures
Hamilton fait mouche auprès de mastodontes du grand écran avec des montres spécifiquement conçues pour les besoins d’un film. En 1968, Stanley Kubrick mandate ainsi la marque : il lui faut des montres futuristes pour 2001, l’Odyssée de l’espace. Nathan Crowley, chef décorateur d’Interstellar (2014) et de Tenet (2020), réalisés par Christopher Nolan, sollicite lui aussi Hamilton. « Dans Tenet, nous ne...

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