558 kilomètres à travers un désert de glace
Amira Blum, Davosienne de 16 ans, est la plus jeune Européenne à traverser le Groenland à pied
Amira Blum, une jeune Davosienne de 16 ans, est de retour depuis fin juin d'une expédition très particulière : elle a traversé la glace continentale du Groenland en 26 jours – 558 kilomètres à pied, à ski, avec une tente et un traîneau dans le sillage. Elle l'a fait avec son père, l'aventurier et ambassadeur Fjällräven Markus Blum.
En traversant ce désert de glace hostile, sans aucune civilisation, par des températures allant jusqu'à -35°C, Amira Blum a réalisé un ancien rêve de jeunesse. L'adolescente est la plus jeune Européenne à avoir traversé le Groenland à pied et la plus jeune personne au monde à l'avoir fait en équipe de deux, en tant que membre à part entière de l'expédition, sans entourage important. L'expédition a été soutenue par Fjällräven, Würth et d'autres partenaires.
Amira Blum a réalisé, avec son père Markus Blum, un souhait qu'elle avait exprimé pour la première fois à l'âge de 13 ans : Traverser le Groenland à pied en un mois, depuis le point 660 près de Kangerlussuaq sur la côte ouest jusqu'à Isortoq sur la côte est, en passant par l'interminable plateau de glace continentale, équipés de seulement trois traîneaux sur lesquels ils ont tiré un total de 180 kilos de matériel nécessaire à une autosuffisance totale, comme de la nourriture pour 30 jours, un réchaud, une tente et bien sûr des sacs de couchage extrêmement chauds et des vêtements isolants. Ils sont partis le 18 mai 2025 et le 12 juin 2025, ils avaient traversé la plus grande île du monde. "Nous étions une super équipe et j'ai toujours cru que nous y arriverions. Mais lorsque nous sommes arrivés à destination après plusieurs semaines d'immensité sans fin, de monotonie et d'efforts dans un froid glacial, c'était un moment particulier", raconte modestement Amira Blum.
Une station abandonnée comme point fort dans le désert blanc
Chaque jour, ils ont marché à ski pendant 8 à 10 heures, traînant leur lourd traîneau, avec de courtes pauses toutes les heures pour se nourrir. Les premiers jours, ils ont dû affronter des montées abruptes sur un terrain difficile avant d'arriver sur l'immense plateau de glace. Après environ 320 kilomètres, ils ont atteint le point culminant de l'itinéraire à environ 2500 mètres. Un autre moment fort dans ce désert blanc a été la station américaine DYE2, ancienne station d'alerte précoce, après 190 kilomètres, le 11e jour de leur traversée. « La station, évacuée dans les années 80, s'enfonce lentement dans la glace, mais elle est encore parfaitement conservée et, hormis la neige qui s'y infiltre, on dirait que les hommes l'ont quittée hier seulement », décrit Markus Blum en évoquant ce fascinant décor de fantômes.
Expédition père-fille en tant qu'équipe de deux équivalents
L'aventurier Markus Blum a déjà traversé le Groenland à pied et à ski il y a quelques années. « Nous avons bien sûr pu profiter de mon expérience lors de la dernière expédition », explique l'ambassadeur Fjällräven. « Mais un tel voyage ne peut être accompli que par une équipe de même niveau. Malgré son jeune âge, Amira a été dès le début une membre de l'expédition à part entière, d'égal à égal, et non une enfant guidée par son père », raconte-t-il fièrement. « Amira était en super forme, elle s'est extrêmement bien battue, s'est déplacée avec aisance sur des terrains parfois difficiles, par exemple en traversant des crevasses ou des torrents de fonte, a aidé à monter le camp, a cuisiné, planifié et navigué ». A 16 ans, Amira Blum est la plus jeune Européenne à avoir traversé le Groenland à pied et surtout la plus jeune personne au monde à l'avoir fait en tant que membre à part entière de l'expédition, uniquement avec son père, sans équipe plus importante. Seule l'Australienne Jade Hameister, âgée de 15 ans en juin 2017, était encore plus jeune mais elle était accompagnée d'une équipe de cinq personnes avec un guide et des cameramen professionnels et a atteint l'objectif le jour de son 16e anniversaire.
Le matériel est essentiel – Fjällräven, le fournisseur idéal
Outre le fonctionnement sans faille d'une équipe bien rodée, le matériel est bien sûr aussi décisif pour la réussite d'une telle expédition. Amira et Markus Blum ont évolué pendant un mois dans un environnement très hostile, où il n'y a absolument aucune civilisation, où le vent est presque toujours glacial et où les températures peuvent descendre à plus de 30°C en dessous de zéro pendant la nuit. « Avec Fjällräven, nous avions le partenaire matériel absolument parfait », confirme Markus Blum. « Nous avons été pré-équipés en exclusivité avec la nouvelle collection Bergtagen GoreTex, résistante au vent et aux intempéries, qui a fait ses preuves. Les vestes Expedition Down de Fjällräven ont également fait honneur à leur nom. Nous enfilions ces vestes en duvet ultra épaisses par-dessus tout à chaque pause pour rester bien au chaud. Et les épais sacs de couchage polaires étaient bien sûr aussi indispensables à la survie, même s'il ne faisait « que » moins 20 degrés environ pendant de nombreuses nuits ».
La tente comme foyer sécurisé
La tente polaire spéciale de Fjällräven a également pris une signification particulière : « Dans un tel endroit, la tente devient votre maison », raconte Markus Blum. « Lorsque l'on ne voit que des étendues blanches et infinies toute la journée, la simple délimitation orange d'une paroi de tente nous donne un sentiment de sécurité. Dans notre tente Fjällräven, nous nous installions toujours confortablement et profitions de nombreuses petites choses très importantes, comme un café chaud instantané ou un repas chaud ». Et Amira Blum d'ajouter : « Le soir, c'était agréable d'être protégé du vent, de se reposer et de dormir. La tente était l'endroit où l'on pouvait simplement chiller après des journées fatigantes ». De nombreuses conversations père-fille longues et souvent drôles y ont également eu lieu : « C'était important pour changer du quotidien plutôt monotone et souvent taciturne car avec un peu d'humour, tout est plus simple », sourit Markus Blum.
Une enfance particulière, pleine d'aventures extraordinaires
Le père et la fille entretenaient déjà une relation étroite, sans quoi l'expédition commune n'aurait jamais vu le jour. Mais de telles expériences intenses soudent naturellement les membres de l'équipe : « Nous avons passé de très bons moments ensemble et je suis très fier d'Amira pour la manière dont elle a surmonté tout cela », raconte Markus Blum. Mais comment une adolescente suisse en vient-elle à s'exposer volontairement à ces énormes privations par des températures allant jusqu'à -35°C et à rechercher cette expérience extrême avec son père ? « J'ai eu une enfance un peu particulière », raconte Amira Blum. « Mes parents ont toujours cherché des aventures de plusieurs mois, parfois assez extraordinaires, auxquelles j'ai toujours participé. Plus tard, nous avons apprivoisé des chameaux en Australie et voyagé avec eux à travers le pays comme animaux de trait, ou nous avons traversé le Kirghizstan à cheval pendant plusieurs mois. Pour moi, tout cela était normal - découvrir le monde en famille, vivre des aventures, être dehors, prendre des responsabilités, se débrouiller seule, se débrouiller avec très peu », explique Amira Blum à propos de sa croissance hors du commun. « Lorsque mon père a traversé le Groenland en 2022, c'était une situation totalement nouvelle pour moi qu'il le fasse sans nous. J'avais l'habitude d'être présente lors de ses aventures. C'est pourquoi, à l'âge de 13 ans, il était clair pour moi que je voulais moi aussi traverser le Groenland avec mon père. Et maintenant, nous l'avons fait », dit-elle, rayonnante.
« Celui qui s'en sort dans des conditions aussi extrêmes s'en sort aussi dans la vie ».
Avec ses aventures et son entreprise ADD.venture-survival GmbH, Markus Blum veut toujours inspirer les gens à repousser leurs propres limites et à avoir le courage de vivre leurs rêves. « Lors d'une telle expédition, on se réduit à l'essentiel – tout ce que l'on fait a une importance vitale : avancer, manger, dormir... On réalise que de petites choses peuvent rendre très heureux, un repas chaud ou poser ses pieds sur la roche après des semaines passées à marcher sur la glace. On apprécie aussi d'autant plus les avantages de la civilisation moderne ». Sa fille Amira a depuis longtemps assimilé cette philosophie et se réjouit par exemple de pouvoir simplement entrer dans une pièce chauffée sans devoir se tenir chaud d'une autre manière. « Vivre ensemble quelque chose d'aussi intense crée un lien énorme », explique le père, très fier. « Mais cela m'aide aussi, en tant que père, à pouvoir laisser partir Amira. Car celui qui s'en sort dans des conditions aussi extrêmes s'en sortira aussi dans la vie ! »
