Fat Bike
un vélo (carrément) gonflé…
Le VTT prend du volume. Pas d’embonpoint, non, mais il se chausse de pneumatiques XXL qui lui valent des airs de pachyderme avançant sur ses grosses pattes, ou de 4x4. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : avec ces pneus surdimensionnés, le fatbike passe partout, ou presque –sur la neige en particulier!
Le virus a gagné la scène bike nord-américaine en quelques années et aucun vaccin n’est en vue. L’histoire du fat, tel que nous le connaissons aujourd’hui, remonte pourtant aux années quatre-vingt. C’est un Français qui s’y colle en premier : Jean Naud, en partance pour une traversée du Sahara en vélo (à trois roues). Judicieux pour ne pas s’enliser tous les 30 cm… En 1986, il teste des prototypes de pneus larges Michelin. Puis la balle rebondit en Alaska. A Anchorage, Steve Baker et Icycle Bicyles conçoivent des VTT dotés de jantes dédoublées, parfois triplées afin d’améliorer la portance sur les sentiers couverts de neige du 49e Etat américain. Simultanément, un certain Ray Molina travaille dans une direction similaire, à cela prêt qu’il cherche à pouvoir rouler sur les fonds sableux des rios asséchés du Nouveau-Mexique… Bingo, les uns et les autres se rencontrent et enfantent les premiers fatbikes. Le mot est déposé en 2001 et le « vélo obèse » s’embarque pour ses premières aventures au long cours, notamment sur l’affreusement difficile course alaskane de l’Iditarod (1600 km).
Le fat : pour ou contre ?
La portance des pneus volumineux du fat permet de repousser les limites de l’imaginable sur les sols meubles comme la neige ou le sable, la boue et les terrains marécageux. Le rayon d’action s’agrandit ainsi considérablement et on s’amuse là où un VTT classique terminerait « tanké ». Sur les sentiers, la faible pression (400-500 grammes) des pneumatiques procure beaucoup de tolérance dans les trajectoires, un grip de folie et permet de gommer la sensation des petites aspérités du terrain. Bref, ces VTT new look se destinent à ceux qui roulent pour le fun, ou qui apprécient la stabilité. La simplicité d’usage et l’entretien réduit séduisent en outre les adeptes de voyage à VTT. Revers de la médaille: les experts lui reprochent un manque de rigueur au niveau du pilotage et un comportement pataud. (...)
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