Brian Bielmann
Il a été le témoin privilégié de l’éclosion d’un surdoué du surf

Brian Bielmann immortalise le prodige John John Florence depuis son enfance. Et pour cause: les deux sont amis et voisins. Le légendaire photographe américain raconte.
Ce n’est pas tous les jours qu’un photographe professionnel dégote l’un de ses modèles fétiches à deux pas de chez lui. C’est pourtant arrivé au chanceux Brian Bielmann, installé depuis des lustres aux portes de la sympathique bourgade d’Haleiwa, sur le North Shore d’O’ahu, dans l’archipel d’Hawai’i. « Il m’a fallu des années pour réaliser que John John allait amener notre discipline à des niveaux jamais atteints jusque-là. A 23 ans, il est déjà en un sens le meilleur surfeur du monde », confesse Brian. L’homme, âgé de 58 ans, s’y connait pourtant bien : il est l’un des photographes de surf les plus renommés de la planète (ndlr : son portfolio a été publié dans notre numéro de juillet 2015).
Au fil de sa longue carrière, Brian a immortalisé les plus grands et s’en est souvent fait des amis, Kelly Slater en tête. Mais comment penser que le successeur de cette icône du surf vivait à cinq maisons de chez lui ? « J’ai d’abord repéré ces trois gamins blonds tout choux qui courraient partout sur la plage de Pipeline, couvés par le regard de leur maman – une mère célibataire modeste aussi jolie que courageuse, se remémore le photographe. Pour moi, ils se ressemblaient tellement qu’ils s’appelaient tous John John, comme leur ainé ! »
A 13 ans sur une « big wave »
A l’âge de trois ans, sous l’œil de ses frères, John John monte sur une planche de surf. « Tous les badauds étaient impressionnés. Moi je me disais : « le gamin est doué », mais je ne m’attendais pas pour autant à ce qu’il devienne un jour champion du monde », raconte Brian Bielmann. Il sympathise néanmoins avec les Florence et commence à les photographier. Pour le plaisir d’abord, puis ponctuellement pour des marques avec lesquelles il collabore. Ses clichés témoignent de cette époque insouciante où seules les vagues, le vent et le soleil comptaient. John John progresse à vue d’œil. A six ans, il est sponsorisé par O’Neill. A treize, il maitrise déjà la dangereuse big wave de Pipeline, qui secoue inlassablement de ses coups de boutoir la plage située devant chez lui et chez les Bielmann. (...)
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