Plongée dans l’Ouest

Les jeunes parents profitent le plus souvent de leur congé parental pour pouponner. Lars Schneider et sa compagne, eux, ont préféré prendre la route avec leur bout de chou, à bord d’un vieux bus VW de 1971 rebaptisé Dorothy ( ! ) et sillonner les grands espaces sauvages de l’Ouest américain. « Quand Fietje est né, on s’était promis de faire rapidement un grand road trip en famille. Huit mois après, on était parti! Entre la nécessité de bouger pour mon travail et ma passion du voyage, je voulais que notre fils s’habitue illico à ce genre d’aventure », raconte le photographe allemand de 40 ans, spécialisé dans l’outdoor.

Une vie spartiate mais libre
Sur les routes étatsuniennes, le trio n’a emporté que le strict nécessaire: trois sacs et un siège bébé, un jerrican de 10 litres, un petit réchaud et une glacière en guise de frigo. Des bagages légers pour une expérience plus épanouissante. « On a vite réalisé qu’on a besoin de peu pour vivre et que moins on a de choses, plus on se sent libre ! » explique Lars. La petite famille a trouvé l’inspiration dans les parcs nationaux et leurs grands espaces : ces immensités tantôt désertiques, tantôt montagneuses, tantôt boisées, mais toujours largement dépourvues d’habitants, ne font qu’accentuer la sensation de liberté et la plénitude de l’instant. Des châteaux de carte rocheux de Bryce Canyon, brillant de toute leur intensité au soleil levant, à l’odorante colonie d’éléphants de mer de San Simeon, sur la côte californienne, les sensations se sont accumulées. A chaque tour de roue mangeant le bitume, à chaque tune débitée par les radios locales, à chaque nuit sous les étoiles – contemplées par le toit ouvrant du combi –, le mythe s’emballe. Le souffle du vent dans les arbres, les oiseaux chantant au réveil, la canicule qui rissole la peau et les froids nocturnes affirment une même communion avec la nature. (...)

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