La vertigineuse « Liste »

Depuis l’âge de 20 ans, fort de ses premières expériences sous l’égide des très créatifs frères Falquet, rideurs-réalisateurs de renom, Jérémie Heitz avait une liste en tête. Sur celle-ci, le freerider valaisan avait soigneusement répertorié une quinzaine de sommets de plus de 4000 mètres qu’il rêvait de skier dans les Alpes. Le résident de la petite station des Marécottes a finalement dû attendre six ans avant de se lancer. Résultat : il est parvenu à en descendre onze et en a tiré un film de 47 minutes sorti cet automne, fort logiquement intitulé « La liste ».

Dans la trace des pionniers
« Avant de me lancer dans ce projet sur deux ans, j’ai préféré attendre de me faire un petit nom dans le milieu et de gagner la confiance d’un sponsor », explique l’athlète – qui s’est notamment classé deuxième au Freeride World Tour (FWT) 2015. Les quelque 200 000 francs de budget de « La liste » ont en effet été en grande partie financés par la marque suisse Mammut. Avec ce film, Jérémie Heitz avait envie de mettre en valeur les beautés des Alpes suisses et françaises, « un superbe terrain de jeu à exploiter avant d’aller plus loin », et de montrer que le ski de pente raide a fait des bonds de géant depuis l’époque des pionniers Dédé Anzévui et Sylvain Saudan – « un bon copain de mon grand-père dont j’ignorais le parcours il y a quelques années encore ».

« Dans beaucoup de sports, on a constaté une évolution vers la vitesse. On retrouve cela dans le ski, mais je ne pense pas que l’on puisse adapter la chose dans des pentes de plus de 50 degrés, où la chute n’est pas une option. » La citation est de Sylvain Saudan. Jérémy Heitz l’a depuis démenti en avalant des inclinaisons allant jusqu’à 60 degrés à des vitesses atteignant parfois plus de 130 km / h ! Dans ces moments-là, le freerider prodige affirme ressentir « une grande joie » magnifiée par l’impression de donner ensuite, via ses images, des envies de ski à d’autres.(...)

Pour lire la suite, abonnez-vous ! cliquez ici !