Les femmes de l’ALPINE QUEST ont traversé les Alpes de Vienne à Monaco!
Elles l’ont fait ! L’extraordinaire aventure humaine et sportive qui a commencé le 1er mars dernier à Vienne a connu son dénouement ce matin, sur la plage du Larvotto à Monaco après 54 jours d’efforts intenses.
Deux femmes ont relevé leur formidable défi de relier Vienne à Monaco à ski de randonnée, vélo et trail et achevé la traversée des Alpes. La championne du monde d’Ironman de sa catégorie, la suissesse et résidente monégasque Loubna Freih et la guide de montagne valaisanne Mélanie Corthay ont traversé l’intégralité des Alpes avec courage, détermination, mais surtout une vraie passion pour la montagne et son environnement.
De l’Autriche à la Suisse en passant par l’Italie et la France, ces femmes exceptionnelles de 57 et 52 ans ont fait preuve de capacités physiques et mentales hors-du-commun. Leur émotion était intense en arrivant ce matin à Monaco au moment de se jeter dans la Méditerranée et de retrouver leur équipe d’assistance qui les ont accompagnées moralement et logistiquement tout au long de l’aventure.
Résilience et facultés d’adaptation
L’expédition a mis les corps et les esprits à rude épreuve : l’altitude, le froid, la chaleur, le vent, le manque de neige puis trop de neige et de pluie…
Loubna Freih et sa guide ont su braver maintes difficultés tant au niveau des conditions météo que de l’enneigement aléatoires, rendant leur aventure encore plus compliquée que prévu. Mélanie Corthay a fait un travail colossal pour tracer l’itinéraire depuis le Grossglockner (AUT) jusqu’aux Alpes-Maritimes, en le réajustant mille fois.
En Autriche les deux femmes ont dû faire face à des vents tempétueux avec des rafales à plus de 100km/h notamment dans l’ascension du Grossglockner (3798m), le plus haut sommet du pays, qu’elles ont gravi avec leur amie et team manager Sophie Pelka, la guide autrichienne Maria Egger et la réalisatrice Aurélie Gonin pour immortaliser ce moment fort. En Suisse c’est plutôt la chaleur et la fonte de la neige qui ont rendu leur parcours compliqué avec des risques d’avalanche élevés et des départs aux aurores pour éviter les chaleurs printanières rendant la couverture neigeuse dangereuse.
Puis sur la dernière partie du parcours dans les Alpes du Sud, les filles ont trouvé des gîtes fermés, des neiges parfois à peine skiables, de longues transitions à pied, skis accrochés à leurs sacs de 12 kilos. Et pour corser la fin de leur parcours à ski, c’est la pluie et la neige qui les ont cueillies pendant la dernière semaine.
La force du collectif
13 femmes ont rejoint Loubna et Mélanie sur certaines sections du parcours. Des athlètes de haut niveau, mais aussi deux scientifiques, une réalisatrice et photographe les ont retrouvées en chemin pour partager ces moments intenses et magiques, identifier et expliquer les changements climatiques, et relater de l’aventure par des images fortes qui feront l’objet d’un documentaire.
Soutiens précieux, présents à chaque étape
Tout au long de leur Alpine Quest, Loubna Freih et Mélanie Corthay ont été portées par le soutien et les messages des familles et des amis, mais aussi par l’aide, l’accueil et la générosité des habitants et tenanciers des gîtes et cabanes de montagne. Les enfants des quatre classes ambassadrices du projet de l’association Water Family (à Verbier, Le Châble, St-Foy en Tarentaise et Monaco) leur ont eux aussi donné la force de continuer, même dans les moments les plus durs.
La nature comme ressource
En plus des présences humaines, c’est dans les moments où elles se sont retrouvées seules parmi la faune alpine que les femmes ont été transcendées. Elles ont vu et senti la présence de tant d'animaux autour d'elles, des bouquetins, cerfs et chamois, aigles et gypaètes, marmottes, belettes, lièvres variables et même des loups. Mais aussi la diversité et la beauté des paysages, les sommets à perte de vue, les moments de quiétude et de communion avec la nature ont porté Loubna et Mélanie et leur a permis de conclure leur périple de la plus belle des manières.
Les remerciements vont à Laetitia Roux (FRA), Frédérique Rol (SUI), Séverine Pont-Combe (SUI), Giulia Monego (ITA), Maria Egger (AUT), Nathalie Monnier (SUI), Maude Mathys (SUI), Mariane Bréchu (FRA), Caroline Fellay (SUI), Saskia Gindraux (SUI), Julie Eeckman (FRA), Aurélie Gonin (FRA), Claire, Franziska, Annika, Ebba et Francine. Et bien-sûr à Sophie Pelka sans laquelle rien n’aurait été possible.
