« Le voyage, je suis tombé dedans sans m’en rendre compte. Au début, je suis juste parti voir un peu plus loin, derrière la prochaine colline. Et puis, les collines se sont éloignées et je suis devenu un spécialiste du Sahara et de l’Himalaya — guide de trek et découvreur d’itinéraires. J’y ai gagné un surnom, Tekenessi, ‘le hérisson’, donné par mes amis Touaregs, certainement en raison de ma coiffure des plus aléatoire… J’ai débuté la photo en chemin et, pour moi, elle est devenue indissociable du voyage. »

Plus que tout, Laurent aime les grands espaces, les déserts. Mais à l’heure où les bouts du monde sont à leur tour colonisés par le tourisme, où aller pour ressentir encore pleinement cette sensation de découverte et d’intensité propre aux lieux isolés ? Pour lui, la marche, vecteur essentiel, ne cesse de s’allonger. « Désormais, je ne pars plus que pour des voyages de un à cinq mois, tout à pied », précise-t-il. Au fil des jours, touche après touche, mille-et-une réalités et...

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